Selon une étude réalisée par l’Université de Saint-Étienne, plus de six lycéens sur dix ont déjà testé la cigarette. Cette étude a été menée auprès de 9 000 lycéens de toute la France. 62% d’entre eux ont déjà fumé au moins une cigarette dans leur vie.
Ces chiffres alarmants montrent que le tabagisme reste un problème majeur chez les jeunes. En effet, le tabagisme est la principale cause de mortalité évitable en France, avec près de 75 000 décès par an. Le tabac est également responsable de nombreuses maladies graves, telles que le cancer, les maladies cardiaques et les maladies respiratoires.
Une étude inédite sur le tabagisme des jeunes
Cette étude a également mis en lumière d’autres données intéressantes, telles que le fait que les garçons sont plus enclins à fumer que les filles, avec 67% des garçons ayant déjà fumé une cigarette contre 56% des filles. De plus, l’étude a montré que les jeunes qui ont des parents fumeurs sont plus susceptibles de fumer eux-mêmes, avec 74% des jeunes ayant des parents fumeurs ayant déjà fumé une cigarette contre 55% de ceux qui n’ont pas de parents fumeurs. Enfin, l’étude a révélé que le tabagisme est plus fréquent chez les jeunes de milieux socio-économiques moins favorisés, avec 72% des jeunes issus de milieux défavorisés ayant déjà fumé une cigarette contre 53% de ceux issus de milieux favorisés.
Tout d’abord, l’étude a évalué le nombre de lycéens qui ont déjà fumé au moins une cigarette dans leur vie, en se basant sur leur propre déclaration. Elle a également étudié la fréquence de consommation de cigarettes chez les lycéens qui ont déjà fumé, ainsi que leur utilisation de produits de tabac alternatives tels que les cigarettes électroniques. Enfin, l’étude a exploré les raisons pour lesquelles les lycéens ont commencé à fumer et leur perception des risques liés au tabac.
Dans le cadre de l’étude, l’utilisation de cigarettes électroniques a également été étudiée. 18% des lycéens ont déjà utilisé une cigarette électronique, et ceux qui ont déjà fumé une cigarette traditionnelle étaient plus enclins à utiliser des cigarettes électroniques.
Le professeur Jean-François Etter , directeur de recherche de l’étude sur le tabagisme chez les jeunes de l’Université de Saint-Étienne et spécialiste de la santé publique et de la prévention du tabagisme, a mené de nombreuses études sur le sujet au cours de sa carrière. Selon lui, les résultats sont préoccupants et des mesures doivent être prises pour prévenir le tabagisme chez les jeunes.
Puff, cigarette électronique, snus : les nouveaux produits inquiètent.
Les jeunes vont toujours expérimenter le tabac notamment par curiosité. Mais on constate également une progression de l’expérimentation du vapotage dans l’étude. Mabrouk Nekaa, directeur du département de l’université en charge de l’étude, explique : »on voit ce nouvel usage de plus en plus, et si on parle encore de nouveaux usages qui sont des cigarettes électroniques jetables, des « puffs », où là encore on n’a pas d’études, mais on voit en effet un petit engouement pour ces cigarettes électroniques ».
Freiner le tabagisme des jeunes, un enjeu de santé publique
Le tabagisme est particulièrement dangereux chez les jeunes, car ils sont plus vulnérables aux effets néfastes du tabac. Le cerveau des jeunes est en plein développement et le tabac peut avoir un impact négatif sur leur croissance et leur apprentissage. De plus, le tabagisme peut entraîner une dépendance à long terme, ce qui peut rendre difficile pour les jeunes de s’arrêter de fumer à l’âge adulte.
Il est donc essentiel de prendre des mesures pour prévenir le tabagisme chez les jeunes. La première étape consiste à sensibiliser les jeunes aux dangers du tabac et à leur montrer les risques qu’ils encourent s’ils fument. Il est également important de leur fournir des alternatives saines, comme la pratique de sports ou de loisirs, afin qu’ils aient des activités positives à pratiquer au lieu de fumer.
En outre, il faut renforcer les lois et les réglementations qui visent à protéger les jeunes du tabagisme. Par exemple, l’interdiction de vente de cigarettes aux mineurs, le paquet générique sont des mesures qui peuvent contribuer à prévenir le tabagisme chez les jeunes. Mettre en place des campagnes de sensibilisation et de communication destinées aux jeunes afin de leur faire comprendre les risques liés au tabagisme se révèle prioritaire. La campagne rentre dans le game menée par DNF contribue à cette prévention indispensable. En effet, l’industrie du tabac promeut intensément ses produits sur les réseaux sociaux notamment avec le soutien d’influenceurs.
Protéger les jeunes en allant plus loin dans la législation
En conclusion, les résultats de l’étude de l’Université de Saint-Étienne montrent que le tabagisme reste un problème majeur chez les jeunes. Il est donc essentiel de prendre des mesures pour prévenir le tabagisme chez les jeunes, notamment en sensibilisant les jeunes aux dangers du tabac, en leur fournissant des alternatives saines et en renforçant les lois et les réglementations qui protègent les jeunes du tabagisme. Seule une action collective et coordonnée pourra réduire la consommation dans la durée chez les adolescents.
