Mercredi 15 décembre, DNF envoyait à 147 députés une alerte sur les lacunes de l’appréhension du tabagisme passif, en France. En effet, l’interdiction de fumer dans les lieux clos et couverts accueillant du public est justifiée par la dangerosité du tabagisme passif. Or, le tabagisme passif ne se limite pas aux lieux clos et couverts ni aux lieux à usage collectif. Des solutions doivent être trouvées pour protéger du tabagisme dans les lieux ouverts et dans les lieux à usage privatif.
La fumée ne connait pas de frontière, c’est bien connu !
En 2016, le législateur a montré sa volonté de permettre une meilleure protection contre le tabagisme passif, dans les lieux qui échappent à la liste fournie par la réglementation française. Il est désormais interdit de fumer dans un véhicule en présence d’un enfant ou dans les aires de jeux, en plus des lieux clos et couverts accueillant du public ou constituant des lieux de travail, des établissements scolaires et des établissements de santé.
A noter, les nouvelles restrictions possèdent une même composante : les mineurs. Or le tabagisme est nocif pour tous, pour les moins de 18 ans comme pour les plus de 18 ans.
Cette avancée ne représente donc qu’une infime partie du chemin à parcourir pour protéger la population d’un fléau qui tue encore 75 000 Français chaque année. Au-delà, l’enjeu est de fournir une réponse à la détresse des millions de citoyens qui subissent la fumée de tabac dans les files d’attente, entre voisins d’habitation ou encore sur les terrasses des lieux de convivialité.
La société en a conscience et est tout à fait prête
En mai 2021, un sondage OpinionWay commandé par DNF révélait la position des Français sur l’extension de l’interdiction de fumer à certains lieux :
- Dans les files d’attente : 57% (contre 50% en 2019)
- Sur les terrasses de café et restaurants : 56% (contre 48% en 2019)
- Au domicile : 44%
- Dans la rue : 29% (contre 20% en 2019).
C’est évident, lorsqu’une telle proportion de citoyens en arrive à souhaiter une mesure aussi forte que l’interdiction, le sujet a sa place dans les échanges de ses représentants.
DNF, dont la raison d’être est la prévention et la protection contre le tabagisme a proposé son soutien dans le portage de cette problématique à l’Assemblée nationale.