Netflix, leader incontesté du streaming en France, est une plateforme de divertissement en ligne offrant un vaste catalogue de films, séries, documentaires et programmes originaux, accessibles en streaming à la demande. Depuis son lancement en France en 2014, Netflix s’est rapidement imposé comme un incontournable de la consommation audiovisuelle, proposant un contenu diversifié pour tous les goûts, devenant ainsi un acteur majeur de l’industrie du divertissement dans l’Hexagone.
Le 15 septembre 2021, Netflix a proposé une série documentaire autour de la formule 1. Nommée « Formula 1: Drive to Survive », cette série documentaire offre un aperçu en coulisses de la saison de Formule 1, avec un accès exclusif aux équipes, aux pilotes et aux événements de la course. En proposant une multitude d’images d’archives, Netflix offre une vitrine hors normes aux cigarettiers avec les logos notamment des sponsors, et particulièrement celui qui finançait et continue à financer la dernière équipe de Michael Schumacher.
DNF a engagé des poursuites contre le géant du streaming pour faire respecter l’interdiction de publicité en faveur des produits du tabac. La première audience de plaidoirie se déroulera le 10 novembre prochain.
La présence de logos de fabricants de cigarettes dans une série où tout autre contenu peut être problématique pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la promotion du tabac est encadrée par la loi Evin et les exemples en matière de F1 sont nombreux. L’affichage de logos de fabricants de cigarettes est ainsi une publicité directe pour ces produits, en totale contradiction avec la législation antitabac française.
De plus, la promotion du tabac est souvent considérée comme socialement irresponsable, car elle peut encourager la consommation de tabac, en particulier chez les jeunes et les personnes vulnérables. Les séries et les films ont un impact significatif sur la perception du public, et la représentation du tabac à l’écran influence fortement les comportements.
En outre, ce sport mécanique, fortement apprécié des jeunes, contribue à valoriser une image positive du tabagisme, précisément auprès des jeunes.
Netflix a déjà été critiqué mondialement pour la présence du tabac dans certaines de ses fictions, en particulier dans des séries originales. Ces critiques découlent des préoccupations concernant la représentation du tabagisme à l’écran et son potentiel d’influence sur les spectateurs, en particulier les plus jeunes.
Plusieurs études menées par La ligue contre le cancer ou encore l’Institut national du cancer (NCI) des États-Unis ont montré que la représentation du tabagisme dans les médias, y compris les séries et les films, peut avoir un impact sur le comportement des jeunes en les incitant à considérer la consommation de tabac comme normale et socialement valorisante, et donc mener à l’essayer.
Face à ces critiques, Netflix s’est engagé à réduire la présence du tabac dans les séries destinées aux jeunes audiences, notamment en ajoutant des avertissements et en classant les contenus en conséquence. Néanmoins, l’association a pu constater que de nombreux contenus proposent encore des scènes tabagiques dans les contenus proposés par la plateforme.
Dans ce cas précis, le documentaire s’adresse aux passionnés mais également aux adolescents. La Formule 1 attire un public jeune et passionné, une cible marketing recherchée par les cigarettiers. En s’associant à ce sport lié à l’innovation, à la technologie de pointe et à la vitesse, les cigarettiers ont pu donner à leurs marques et au tabagisme en général, une image plus attrayante et positive.
L’audience se tiendra le 10 novembre prochain au Tribunal judiciaire de Paris
