Bonjour,
D’énormes cendriers, souvent très fréquentés, accueillent les visiteurs à l’entrée même des hôpitaux, y compris de l’institut de soins anti-cancer où je suis actuellement soignée. N’est-ce pas contradictoire, pour des tels lieux ?
J’ai agi à mon niveau en demandant le déplacement de l’objet, situé devant l’entrée, mais à plus large échelle, ne pourrait-il y avoir une campagne de sensibilisation auprès des établissements de santé ?
Cette campagne s’adressant autant aux patients qu’au personnel, bien sûr.
Merci de votre retour !
Cordialement,
VP
Réponse
Les professionnels de la santé ne sont pas épargnées par la pandémie du tabagisme.
Le RESPADD qui regroupe 600 établissements de santé tente de progressivement sensibiliser ses membres, leur personnel et leurs patients au danger du tabac. Il a ainsi été mis en place un audit des lieu de santé sans tabac, une campagne sur les dangers du tabac ou un colloque sur les lieux sans tabac
Cependant, la dépendance profonde entrainée par la nicotine rend déraisonnable. Ainsi voit-on des victimes du tabac ne pas pouvoir résister à leur dépendance même lorsque leur vie est en jeu.
Pa ailleurs, la protection légale contre les effets indirects du tabagisme est limitée aux espaces confinés. En effet, la loi Evin interdit de fumer dans tous les lieux à usage collectif, sauf dans les emplacements expressément réservés aux fumeurs. Mais son décret d’application inverse la loi en déterminant les espaces sans tabac, ce qui laisse penser, à tort, que ce qui n’est pas e interdit constitue un droit pour le fumeur.
DNF, défend le principe d’un retour à la loi et à son esprit. Dans le cadre de l’hôpital, il serait ainsi nécessaire de désigner un espace affecté au tabagisme, et la logique ne le situerait certainement pas à l’entrée de l’hôpital.
Sans une adhésion massive aux valeurs que défend DNF, les progrès en ce sens risquent de prendre encore beaucoup de temps.