Bonjour,
Ma mère qui garde régulièrement mes filles (9 et 3 ans) fume environ 2 paquets par jour. Elle a toujours fumé autant et devant moi petite.
Quand elle les garde, elle fume sur sa terrasse et pas dans la maison, mais ne s’éloigne pas pour fumer plus loin ou ne se gêne pas pour laisser les filles à côté d’elle dans la fumée car « elles ne veulent pas partir alors qu’elle leur a demandé de s’éloigner ».
Elle sent toujours le tabac froid. Je ne supporte pas de trouver mes filles dans sa fumée et j’en suis à envisager de lui interdire de les garder.
Je sais qu’elle ne changera pas car enfant je faisais des crises d’asthme devant elle et la suppliais mais elle continuait.
Savez-vous comment gérer cette situation ?
Merci beaucoup,
Anna
Réponse
La réalité du danger
Les (jeunes) enfants ne peuvent que subir le tabagisme de leurs parents ou de leur grands-parents.
Depuis quelques années, on insiste beaucoup sur les dangers de la fumée tertiaire, dite encore de troisième main chez les Anglosaxons (third hand smoke). Elle est responsable du tabagisme ultra-passif, c.-à-d. celui qui persiste alors que la cigarette est éteinte.
Le danger le plus important est dû au tabagisme passif tel que vous l’avez subi avant vos enfants.
L’analyse très pessimiste que vous faites de la situation ne permet d’envisager que deux solutions : soit la décision de cessation des gardes que vous préconisez mais qui représente probablement un déchirement affectif pour vous comme pour vos deux enfants ; soit une prise brutale de conscience en confrontant votre maman à la gravité des risques du tabagisme.
Le moyen de s’en protéger
Il existe un moyen simple de mesurer le taux de monoxyde de carbone contenu dans les poumons. Tous les tabacologues en disposent.
Si, à l’issue d’une période passée chez leur grand-mère, vos enfants sont rapidement examinés par un tabacologue, leur taux de monoxyde de carbone devrait se rapprocher de celui qui caractérise un fumeur léger, voire même un fumeur quotidien.
Leur grand-mère et vous-même assistant à cette consultation pourront constater ces taux anormaux ainsi que les vôtres en comparaison.
Le tabacologue saura certainement utiliser ces comparaisons pour créer le choc nécessaire à la prise de conscience.
Bon courage